Une centaine de personnes assistait lundi 23 juin à 20h30 à la présentation du projet du Parc Princesse – Eco quartier faite par Bernard Grouchko, maire du Vésinet, François Jonemann, premier adjoint chargé de l’urbanisme, et trois représentants de l’aménageur choisi par la Mairie (l’AFTRP). Un maire adjoint de Croissy était présent dans la salle, accompagné de plusieurs Croissillons.
Créé en 1850 par Napoléon III, l’hôpital Eugénie est entouré d’un remarquable parc d’environ 18 hectares. Depuis le milieu des années 1980, le départ programmé de l’INSERM ainsi que le manque d’entretien du parc par la communauté religieuse, force est de relever une très grave détérioration du parc, de ses arbres (il existe 105 arbres remarquables protégés par le PLU), ainsi que des bâtiments (INSERM, IRSN). L’hôpital ainsi que le mur d’enceinte côté Croissy sont classés et l’Architecte des Bâtiments de France y est particulièrement vigilant.
L’aménageur (l’AFTRP) a été désigné en février 2014 et une convention entre l’AFTRP et le Vésinet a été signée en mars 2014 incluant de multiples clauses protectrices pour la Ville. L’AFTRP est le Maître d’Ouvrage de l’opération et aujourd’hui le propriétaire des lieux(18 ha) qu’elle a racheté à l’Etat. L’AFTRP revendra le site une fois aménagé à des propriétaires privés (promoteurs ou bailleurs sociaux) pour ce qui est des lots consacrés aux logements et à la Ville du Vésinet pour ce qui est des espaces verts, voiries et emplacements destinés à des équipements publics. Ces cessions interviendront après réhabilitation, aménagement du terrain, traitement des espaces verts et équipement en réseaux divers. L’AFTRP est en charge du financement des aménagements et de la commercialisation du projet.
A très grande maille, le planning prévisionnel de l’opération est :
- fin 2015 – 2016 : premiers travaux
- 2016-2018 : poursuite des travaux
- 2017 : premiers habitants
- 2020-2021 : fin des travaux
Le traité d’aménagement comprend des règles protectrices en matière de densité : surface de planchers maximale : 35 000 m2, (ce qui donne une densité plutôt inférieure à la densité de construction au Vésinet), dont 5000 m2 d’équipement et de commerces, (dont environ 1000 m2 de commerces, sans cannibalisation des commerces actuels). A souligner la présence d’une résidence de services (personnes âgées ?), d’une maison des associations, d’un gymnase neuf et de la rénovation complète de la crèche et de l’école Princesse.
Le projet est également sécurisé grâce à :
- La réglementation mise en place dans le PLU. En accord avec l’ABF, aucune construction ne pourra dépasser la hauteur des gouttières les plus basses des toits de l’hôpital ;
- Le choix d’un aménageur est aussi une sécurisation financière pour les Vésigondins : aucun risque financier n’est pris par la commune (pas d’impact sur les impôts), c’est l’aménageur qui prend ce risque ;
- Une « Charte d’Eco-quartier » garantissant des constructions de grande qualité, modernes, et économes au plan énergétique. L’ambition de la ville du Vésinet pour ce quartier est qu’il devienne le prolongement de la ville existante avec plans d’eau, petites rivières, arbres, etc …. dans la continuité de la « trame bleue » du Vésinet, et avec pour objectif de désenclaver le quartier. Le discours de la Mairie est orienté vers la protection de ce site d’exception.
- Enfin la Ville dispose d’un droit de veto sur tout ce qui sera entrepris et un Comité de Pilotage se tiendra régulièrement avec des représentants de la Mairie et de l’AFTRP.
La question de la mobilité et de la circulation est cruciale : on constate que cette question est de plus en plus préoccupante dans l’ensemble de la Boucle de la Seine et qu’il faut impérativement réfléchir à l’évolution de la politique de transports en commun (véhicules hybrides, plus petits et moins polluants que les gros bus actuels, vélos électriques, « auto lib », etc ….). Nb : le quartier se situera seulement à 1.2 km de la gare du Vésinet Centre ce qui la rend accessible à pied.
Une première phase est déjà en cours :
- la démolition de certains bâtiments (INSERM) ;
- différentes études préalables indispensables à la conception du projet (sol, faune-flore, état de santé des arbres, géomètre ….).
A la fin de l’automne, la maîtrise d’œuvre sera désignée (architecte-urbaniste, paysagiste, bureau d’ingénierie, bureau de VRD, bureau d’étude environnement et développement durable, etc ….) qui aura à mener les études de conception indispensables jusqu’à la fin du printemps 2015. Ces études permettront la définition d’un projet complet d’aménagement avec différents cahiers de prescriptions destinés à tous les intervenants dans la réalisation du projet.
Avant toute mise en œuvre, une phase de « fouilles archéologiques » est légalement indispensable qui débutera aussi rapidement que possible.
Au cours de cette phase préparatoire, l’aménageur souhaite un maximum de dialogue avec les riverains et toute personne intéressée, envisage la création d’ateliers participatifs (Thèmes : espaces publics, mobilité et stationnement, équipements publics ….). Il prévoit également d’associer les établissements scolaires voisins (visites des fouilles archéologiques, étude de la biodiversité…)
QUESTIONS POSEES PAR LES PARTICIPANTS :
Q : Quel sera le nombre de logements ?
R : Entre 430 et 450 logements + une résidence pour personnes âgées ou un EPHAD (la question étant de savoir si cette résidence peut être qualifiée de « logement »). Il est impossible d’apporter davantage de précision dans la mesure où la réglementation impose une surface globale et non un nombre de logements. D’ailleurs, la typologie des logements sera fonction des besoins exprimés dans une étude de marché.
Q : Quel sera le nombre d’habitants ?
R : Environ 1200.
Commentaires de la Mairie : le problème de l’enclavement du quartier (déjà existant) et de la circulation dans des rues qui ne peuvent être élargies est bien réel …la seule solution est le développement des transports en commun qui doivent être très fréquents (toutes les 5 mn par exemple). En fait, compte tenu des habitants de la maison pour personnes âgées (ou de l’EPHAD) et des déplacements « pendulaires » vers la gare (matin et soir, à pied) on peut estimer le nombre de voitures à 250, ce qui est un problème réel mais pas insoluble.
Q : Comment seront résolus les problèmes de stationnement ?
R : Le PLU impose pour les logements sociaux, 1 place de stationnement par logement.
Pour les logements « libres », le nombre de places de stationnement imposées est fonction de la taille du logement. Les parcs de stationnement seront enterrés (-1 ou -2 en fonction de la proximité de la nappe phréatique) ou semi-enterrés (en ½ sous-sol).
Les sorties des véhicules se feront rue de l’Ecluse, Chemin de Ronde, rue de la Princesse, + 1 sortie piétonne / cycles rue de Verdun.
Q : Existe-t-il à ce jour un « plan de masse » du futur quartier ?
R : non, ce sera le résultat du travail de la Maîtrise d’œuvre. Dès que possible, toute l’information sera disponible sur le site www.parcprincesse-levesinet.fr .
Q : Ne faudrait-il pas se rapprocher de Croissy et de la CCBS car le problème des transports est une question « communautaire » ?
R : Oui, les communes concernées sont LV, Croissy mais aussi le Pecq (qui ne fait pas partie de la CCBS) et un travail en commun doit être mené avec toutes ces communes. Il n’existe pas aujourd’hui d’instance formelle de concertation mais de nombreuses discussions entre les communes.
Q : Quel sera le pourcentage de logements sociaux ?
R : 35 % comme nous y oblige le PLU, soit environ 140 à 150 logements (ce qui ne suffira pas à résorber notre déficit actuel en logements sociaux qui est de 800 à 870 logements).
Q : Combien de logements seront-ils construits à Croissy (en périphérie du Parc Princesse) ?
R du maire de Croissy : 140 logements entre 2014 et 2016.
Q : Sera-t-il possible de participer à la réflexion sur l’organisation de l’Eco-quartier ?
R : Oui, des ateliers participatifs seront proposés aux habitants dès que le travail de conception de l’architecte/urbaniste sera suffisamment avancé. De plus il y aura un site internet dédié, une lettre d’information, une maquette et une « maison du projet » installée sur le site.
Q : Serait-t-il possible de construire sur ce site un habitat innovant de « type participatif » (habitat conçu directement par les habitants sans Maîtrise d’œuvre) de 15 logements environ ?
R : Pourquoi pas, mais ces habitats ne sont pas classés dans la catégorie des logements sociaux et il faut donc d’abord assurer leur financement …
Q : Pendant les travaux comment seront protégés les riverains et les patients de l’hôpital des nuisances du chantier (poussière, bruits, trafic….) ?
R : Il existera un « REC » (Responsable Environnement Chantier), les horaires sont stricts et le chantier commence à 8h et s’arrête à 18 h 30 et ne fonctionne pas le week-end ; il existe des normes de bruit et en tout état de cause le chantier ne peut pas bien évidemment nuire à l’environnement des patients. Toutes ces normes et règlements s’imposent aux entreprises.
Q : Comment la circulation des camions de livraison des commerces à l’intérieur du Parc Princesse est-elle prévue ?
R : Il s’agit de 1000 m2 de commerce et de restauration qui ne devrait pas entraîner de problème particulier de circulation …
Q : Comment sera choisi le Maître d’œuvre, sur quels critères et après quelle négociation ?
R : Un cahier des charges est en cours d’élaboration avec l’APTRP, puis il y aura un appel d’offre, puis une liste réduite et enfin la désignation d’un commun accord entre la Mairie et l’AFTRP du prestataire. Les critères de choix et leur pondération sont en cours d’élaboration.
Q : Quel est le devenir des bâtiments existants sur le site ?
R : Les locaux de l’INSERM sont en cours de démolition. L’IRSN restera encore au moins 20 ans sur le site et va déménager vers le sud du terrain en 2016 dans un nouveau bâtiment qui remplacera avantageusement leur bâtiment actuel.
Q : Serait-t-il possible d’utiliser la Seine comme voie d’acheminement pour le chantier ?
R : Non, car il n’y a pas de « port » permettant le déchargement (les berges sont aménagées) et d’autre part il existe le long de la Seine des bassins (« champs captants ») gérés par la Lyonnaise des Eaux qui approvisionnent en eau une partie significative de la région.
Q : A-t-on pensé à l’arrivée de nombreux enfants dans le quartier ?
R : La crèche, l’Ecole Princesse et le gymnase seront réaménagés et le réfectoire agrandi.
Q : Existe-t-il bien une sortie rue de l’Ecluse ?
R : Oui
Q : Quelle sera la taille des logements ? ( …..il ne devrait plus exister de « studio »)
R : La taille des logements sera fonction de l’étude de marché qui va être faite par l’AFTRP car elle doit répondre à la demande des futurs habitants.
Q : Comment se fera l’attribution des logements sociaux ?
R : Comme d’habitude, il y a un quota pour l’état, un quota pour la Ville, et un quota pour le bailleur social. Ces quotas sont négociés et le Vésinet fera tout pour avoir un bon quota.
Pour SAUVER LE VESINET