Une jolie maison emblématique de la pelouse des Ibis défigurée… Jugez vous-mêmes ! A notre interrogation sur comment un tel permis a pu être accordé, il nous est répondu que l’architecte des bâtiments de France ayant donné un avis favorable à cette extension, le service d’urbanisme de la ville n’a donc pas pu s’y opposer. Quel saccage !
Il est temps et plus que temps que l’AVAP¹ soit adoptée dans notre ville, puisqu’en pratique elle, et elle seule, peut aujourd’hui protéger de ce genre de débordements (et de bien d’autres) le patrimoine architectural et paysager (arbres, clôtures, jardins, rivières, etc.) exceptionnel de notre ville. Rappelons en effet que l’AVAP va non seulement édicter des règles urbaines et paysagères, mais établir également des règles architecturales et la classification des bâtiments.
Le projet d’AVAP en cours sera bientôt soumis à enquête publique. Il est plus qu’essentiel que les Vésigondins désireux de préserver leur ville se déplacent en nombre à la mairie, dès que l’enquête publique sera lancée pour un mois, afin d’écrire dans le cahier du commissaire enquêteur qu’ils sont favorables à l’adoption de l’AVAP pour leur ville.
Nous comptons sur vous et vous rappellerons le moment venu la présence du Commissaire Enquêteur à la mairie.
Pour SAUVER LE VÉSINET
¹La municipalité a décidé de procéder à la constitution d’une Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP). Il s’agit s’un document d’urbanisme qui ajoute au PLU une dimension qualitative en terme de paysage et d’architecture.
Lire nos articles sur l’AVAP :
Des nouvelles de l’AVAP
AVAP : quels enjeux pour Le Vésinet ?
Une AVAP pour valoriser le patrimoine de notre ville
Ce permis est effectivement totalement incompréhensible. A noter que l’architecte des bâtiments de France nous a refusé un VELUX car nous sommes à quelques centaines de mètres du parc des Ibis.
Incroyable
Je ne suis pas surpris par les Monuments de France qui m’ont imposé une modification de mon extension (abaissement d’un mètre d’une tourelle) qui ni fine l’a un peu enlaidie. Ce service ne sert strictement à rien.
Je vais envoyer la photo à ma collègue qui a habité cette belle demeure plusieurs années et qui nous faisait rêver.
il y a beaucoup de belles demeures défigurées au VESINET par des extensions mais là c’est le summum.
Je suis quand même sceptique que la Mairie n’ait rien pu faire.
Réagissons en nombre auprès du service de l’urbanisme du Vesinet.
DROIT DE REPONSE DE L’ARCHITECTE
Depuis quand juge t’on de la qualité d’un projet d’architecture au stade du Gros Œuvre ?
Avez vous vu le résultat final ou jugez vous sur parpaings ?
Je croyais la période ou l’on désigne des boucs émissaires à la vindicte populaire révolue mais je vois qu’il n’en est rien.
Vous vous autoproclamez « Défenseurs » , mieux encore, « Sauveurs du Vésinet » ?
Nous voilà rassurés.
Le comte de Choulot doit cependant avoir les oreilles qui sifflent dans sa tombe car avec votre association le Vésinet n’aurait sans doute jamais vu le jour, pas plus que la Tour Eiffel, la pyramide du Louvre et tout le patrimoine architectural que le monde entier nous envie. Haussmann n’aurait pas détruit des ilots insalubres pour construire des avenues majestueuses aujourd’hui symbole de la Ville Lumière.
La ville et l’architecture sont des organismes vivants qui évoluent au fil du temps. Il ne vous a peut être pas échappé que nous ne sommes plus au 19ème siècle et que les modes de vie et d’habitat ont évolués.
Chaque jour nous sommes confrontés à des familles, autant attachées que vous et nous à la qualité et à la préservation du site du Vésinet mais désireuses d’adapter, des maisons vieillissantes (sans lumière, composées de petites pièces, souvent dans un état de vétusté avancé), à un mode de vie plus actuel et aux besoins d’espaces supplémentaires pour abriter une famille qui s’agrandit. Comment pouvez vous imaginer que ces gens qui ont investis des centaines de milliers d’euros dans leur achat, leurs travaux aient le désir de dilapider leur patrimoine et ce cadre d’exception ? C’est le cas de la remarquable maison que vous citez.
J’aurai aimé que les « VRAIS Sauveurs du Vésinet » se mobilisent pour les vraies causes du désastre architectural de la ville. Le bâtiment de la Poissonnerie rue du Mal Foch est toujours inachevé et en parpaing depuis bientôt une dizaine d’année donnant une image déplorable de la ville à tous les passants et visiteurs, et sauf erreur de ma part, je n’ai entendu ni vos plaintes ni votre mobilisation. Pas plus que je ne les ai entendues pour l’abattage de plusieurs arbres et la destruction toute récente d’une maison de caractère rue Jean Laurent pour y édifier un immeuble de rapport banal.
Pas d’écho non plus sur l’étage supplémentaire réalisé en cours de travaux, place du marché pour la construction d’un immeuble hors d’échelle sur la place.
Ni sur la destruction de l’Hôtel des Ibis, il est vrai que c’est du passé.
Ceci pour donner quelques exemples car je pourrai énumérer une liste bien plus exhaustive.
Vous préférez désigner les particuliers comme boucs émissaires, pointer du doigt un velux par ci, une clôture par là ou une petite extension sans défense.
Désigner l’arbre qui cache la forêt est une technique bien connue.
Silence en revanche sur le principal. La honte de la place du Marché, ses reliefs, ses édicules, ses malfaçons, son entrée de parking digne d’un supermarché. (à comparer avec la place de la Poste à St Germain ou celle de Poitiers). Car qui mieux qu’une Ville avec ses aménagements urbains et ses édifices architecturaux pour donner l’exemple. Le chalet en bois de la MJC, le chalet du CLAE, de l’école élémentaire Pallu, la crèche des Petits Pages, la caserne des Pompiers, autant d’édifices remarquables par leur médiocrité qui ne soulèvent, semble t’il aucune réprobation ni indignation de votre part. Vous êtes vous intéressés aux splendides réalisations du futur Parc Princesse ? Quid et silence également sur nos ridicules pistes cyclables, le passage de bus pollueurs et disproportionnés dans des petites rues, des pelouses sans tontes, l’entretien indigne du cimetière municipal, des trottoirs et chaussées dégradées et un éclairage public défaillant en hiver à l’heure ou les enfants et les mères de famille devraient pouvoir regagnent leur domicile en toute sécurité.
Alors on prend pour cible une petite extension encore brute de parpaing, en cours de construction au milieu d’une multitude de constructions elles même agrandies. Non décidément la ficelle est trop grosse.
Vous appelez l’AVAP de vos vœux ? mais savez que le texte de loi encourage « La promotion d’une architecture contemporaine de qualité à la fois au titre de l’expression architecturale elle-même et en termes d’excellence énergétique » je doute que cela puisse vous satisfaire.
Savez vous que l’AVAP n’est pas non plus une spécificité du Vésinet mais une loi de portée nationale qui doit s’appliquer sur tout le territoire ?
Si vous voulez Sauver le Vésinet il y a du travail mais je ne suis pas sûr, compte tenu de ce qui précède, que l’on puisse dans ce domaine vous faire vraiment confiance pour y parvenir, attachés comme vous semblez l’être à figer le Vésinet dans du formol.
Nous sommes tout à fait en phase avec l’AVAP qui encourage « la promotion d’une architecture contemporaine de qualité à la fois au titre de l’expression architecturale elle-même et en termes d’excellence énergétique ». S’il est tout à fait normal de chercher à améliorer son confort et donc faire des travaux d’extension, cela devrait être fait dans le respect de l’architecture initiale, contemporaine ou non. C’est l’ajout de pièces disparates qui casse un charme ou un esprit initial. Une extension bien faite ne pose aucun problème. Le sujet n’est donc pas l’époque ou le passéisme, mais le non respect de l’âme d’une maison. Quant aux exemples que vous citez en ville, il semble que nous n’ayez pas encore eu le temps de bien prendre connaissance des articles de notre site que nous ne pouvons que vous encourager à lire.
S’il s’agit bien de la Villa au Gui que nous avons pensé acquérir l’an dernier, je dois dire que je partage totalement le sentiment de ceux qui s’affligent de l’extension construite l’an dernier. Je l’avais examinée sous tous ses angles. Avec son style Art Nouveau, ses accolades gothiques au-dessus de ses fenêtres elle avait son unité et je dois dire un très grand charme. Les acquéreurs ont dû trouver le salon trop petit (il l’était effectivement) et fait rajouter ce cube qui déséquilibre tout, défigure l’une des façades les plus gracieuses et romantiques de ce quartier. Jamais nous n’aurions fait faire cette extension qui fait nouveau riche (argent sans goût). J’ajoute que ce nouveau salon doit manquer son but : en reléguant l’ancien à la fonction de corridor (il n’a plus de fenêtre) il n’agrandit quasiment pas l’espace de vie (celui dans lequel on a plaisir à se tenir car y pénètre le soleil), mais le déplace.